Quand on pense à la carrière d’un skieur professionnel, on imagine souvent des paysages de montagnes, des descentes vertigineuses et une liberté sans égale. Cependant, la réalité est souvent moins glamour : des années de préparation physique, des sacrifices personnels et un coût financier substantiel sont nécessaires pour faire un champion de ski alpin.
La route vers le haut
Le ski alpin est un sport rigoureusement réglementé. Les compétitions sont organisées par la Fédération Internationale de Ski (FIS). Pour y participer, il faut être membre d’un club affilié à une fédération nationale. Les coureurs passent généralement de nombreuses années à prendre part à diverses compétitions dans le monde entier pour améliorer leur classement. Ce parcours comprend diverses étapes : Citizen, Junior, FIS et Continental.
De plus, les athlètes commencent leur voyage assez jeunes, en s’entraînant dur dans les catégories inférieures dès l’âge de 12 à 15 ans. Ils passent ainsi une trentaine de jours par an à s’entraîner sur les glaciers européens ou dans l’hémisphère sud, et ce, été comme hiver. De novembre à mars, ils s’entraînent plusieurs jours par semaine et participent à des compétitions les weekends.
Coût financier du ski alpin professionnel
Le coût annuel de la pratique du ski à un niveau compétitif peut être astronomique. Il comprend les frais de scolarité du club, les forfaits de ski, l’équipement, les frais de voyage et de formation. Or, ces dépenses peuvent s’élever à plusieurs milliers d’euros par an.
Cependant, il serait erroné de supposer que le ski alpin est réservé aux enfants issus de milieux aisés. Les fédérations nationales jouent ici un rôle crucial. Pour leurs poulains les plus motivés, elles peuvent aider à couvrir certains des coûts associés à la pratique du sport, notamment par le biais de programmes de bourses et de financement. Les systèmes d’éducation et de formation les plus développés tendent à produire les skieurs les plus performants.
Équilibre entre carrière et vie personnelle
Plus le niveau d’un skieur s’élève, plus il doit consacrer de temps à son entraînement et à la participation aux compétitions. Ainsi, un skieur de haut niveau peut passer entre 180 et 250 jours sur la route chaque année, ne laissant que peu de temps pour la famille, les amis et les vacances, généralement en mai et juin. Il faut des sacrifices pour faire un athlète et le champion de ski n’y échappe pas.
Même si être membre d’une équipe nationale peut aider à couvrir certains coûts, il n’est pas rare que les coureurs en Coupe du monde doivent contribuer financièrement. Certains peuvent même avoir besoin de trouver des emplois à côté pour couvrir les coûts qui peuvent aller de 30 000 € pour ceux qui ne payent que pour aller sur les camps, à plus de 100 000 € pour ceux sans structure qui doivent payer un entraîneur et/ou un préparateur de ski.
Les récompenses potentielles
Il est important de noter que malgré les coûts élevés, la carrière de skieur alpin professionnel peut être très lucrative pour ceux qui réussissent. Les meilleurs coureurs en Coupe du monde, hommes et femmes, gagnent en moyenne 100 000 € par an en prize-money, avant impôts. Ajoutez à cela les revenus provenant des équipementiers et des sponsors, et ils peuvent bien gagner leur vie. Cependant, seules quelques superstars du ski atteignent des revenus à sept chiffres.
Devenir un champion de ski alpin est donc une aventure exigeante, coûteuse, mais qui peut aussi être incroyablement gratifiante. Avec la passion du sport, une détermination inébranlable et un soutien adéquat, le rêve de devenir un champion de ski alpin peut devenir une réalité. Quant aux deuxièmes souffles de carrière, les rêves d’enseignement, de création de marques ou de participations actives dans les couloirs du sponsoring en motivent plus d’un. Là encore, il faut être une tête d’affiche mais aussi avoir le sens de la vente et de l’entreprise car les places sont chères et les élus peu nombreux.