Ski de fond
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Peut-on encore parler de style classique
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Mercredi
1er avril 2015 |
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Après
un hiver marqué par l'utilisation de plus en plus fréquente
du matériel de skate lors des courses en style classique,
les instances internationales s'inquiètent et cherchent
des solutions. |
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Cet
hiver, on a pu constater aussi bien à la télévision
lors des courses internationales que, sur le terrain, lors des
courses nationales et même régionales un changement
important dans les techniques utilisées pour la pratique
du style classique. Plutôt que de partir avec des skis
fartés en accroche, on a vu parfois des coureurs s'élancer
avec leur matériel de skating, chaussures et skis. La
pratique n'est pas nouvelle puisque très utilisée
lors des courses de longues distances en classique mais quasiment
jamais employée jusque là en fond spécial.
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Où
la surprise a été grande, ce fut lors
du 15km classique de la coupe du monde de Davos en décembre
dernier. Un fort redoux avait rendu la neige très
peu glissante et certains coureurs dont le Suisse Dario
Cologna s'était élancé sans fart
d'accroche avec des skis de skating.
A la grande joie des "puristes", son plan
ne réussissait pas complètement puisqu'il
finissait troisième et c'est le Norvégien
Martin Sundby qui s'imposait en passant les bosses non
pas en poussée mais griffant la neige dans le
plus bel alternatif.
On était quelques uns à espérer
que cette trahison n'allait pas perdurer.
Et voilà que, lors du Tour de Ski, dans l'étape
de Toblach, ils nous remettent ça ! C'est un
10km classique au programme. La plupart des coureurs
s'élancent en skate. Arrivent dans le portillon
de départ deux des plus beaux stylistes : Alexey
Poltoranin et Daniel Richardsson. On est sûr qu'ils
vont montrer que leur alternatif vaut mieux que leur
poussée et là, devant notre télé,
on est crucifié : ils partent en skate et Poltoranin
gagne l'étape. |
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Dès
le lendemain, à Val di Fiemme, on voit fleurir
quelques pancartes qui dénoncent le phénomène.
On se rassure, on n'est pas seuls à s'offusquer,
il y a des "puristes" dans tous les pays
Dix jours plus tard, on se retrouve au Grand Bornand pour
la 3ème étape du SAMSE National Tour. Faute
d'un enneigement suffisant, les organisateurs changent
le programme et proposent une épreuve de distance
en classique qui emprunte le fond de la vallée
du Bouchet. Evidemment, on a vu éclore une multitude
de petits Cologna qui ont délaissé leur
matériel de classique pour s'échiner sur
leurs bâtons. L'épidémie gagnait la
France
Sur les bords des pistes ou, le soir, autour d'une bière,
les discussions allaient bon train, les uns, affligés,
défendaient la beauté du geste alternatif,
les autres, fatalistes, arguaient qu'on ne peut pas aller
contre l'évolution.
On est alors rentré dans l'époque du Yaka
Yaka obliger à farter les skis ! Oui mais 2 coups
de poussette verte et le tour est joué...
Yaka interdire de partir avec des skis de skating ! Oui
mais les marques sont prêtes à produire des
skis de classique avec des cambres plus prononcés
Yaka durcir les profils de course ! Oui, c'est sans doute
une solution qui tient la route mais pour combien de temps
car les pousseurs vont encore faire plus de musculation
pour s'adapter
Et remodeler les pistes avec des
profils plus montants, ça a un coût que beaucoup
de stations ne sont pas prêtes à assumer.
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Le
débat ne fait que commencer.
A La Féclaz, ce week-end, tout le monde a pu voir une
banderole proclamer : " NON A LA MORT DU CLASSIQUE !
Sauvons l'alternatif ! "
Les Suisses manifestent de leur côté en placardant
dans la plupart des sites nordiques romands " SAUVONS
LE CISEAU ! "
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Lors
des derniers Championnats de France à La Féclaz,
ceux qui ont suivi le skiathlon dans les bosses du circuit,
ont pu constater à quel point il va être très
compliqué de s'assurer qu'un coureur avec des skis
de skate fait bien du classique. Malgré leur désir
de respecter le règlement, de nombreux coureurs ont
eu beaucoup de mal à ne pas faire du canard glissé.
Combien de juges de style faudra-t-il mettre en place pour
surveiller la régularité de la course ?
Pour y voir plus clair, il fallait avoir l'avis des instances
internationales. De source autorisée, voilà
en primeur ce qui se mijote.
La
saison prochaine, une première expérience
va être réalisée en Norvège où,
sur certaines portions du circuit balisées à
l'entrée et à la sortie, le geste de la poussée
sera totalement interdit.
Les
Américains, les Canadiens et les Allemands font une
proposition plus catégorique : mettre en place des
courses en classique sur des distances plus courtes où
l'utilisation des bâtons serait interdite. On retrouverait
des techniques largement utilisées lors des entraînements.
Pour les distances plus longues dépassant 15km, on
en resterait à la pratique actuelle, laissant le
choix aux fondeurs de partir en classique ou en skate, avec
leurs bâtons. Cette solution qui semble tenir la corde
fera certainement réagir.
Le
débat n'est donc pas clos... A suivre !
JM
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Vos
réactions > ici |
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Alain
Gaubert
Toutes proportions gardées, cest le débat
qui agite parfois lathlétisme. Pourquoi la marche
sportive, si difficile, disgracieuse selon certains, alors
que la course est plus naturelle, va plus vite, et se pratique
sur de très longues distances (à quand un Strasbourg-Paris
à la course ? ) Dautant que la marche, comme
le ski, nécessite tout un corps dobservateurs
pointilleux : avertissements et disqualifications pas toujours
très évidents. Bien des vainqueurs en marche
sont souvent en imperceptible suspension. Cest
léquivalent du savoureux canard glissé.
Le pauvre spectateur ignare ne sait plus quoi en penser et
aurait envie de dire Basta la pasta ! Le gagnant est
le premier qui franchit la ligne darrivée ! Cest
comme ce que disait Borg : Le tennis, cest très
facile ; il suffit de mettre la balle dans le terrain une
fois de plus que son adversaire ! Navré de ne
pouvoir mieux faire avancer le débat !
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Emmanuel
Picard
La proposition Norvégienne est celle quil faut
choisir et la seule qui tient la route : imposition du geste
(comme en natation) sur des tronçons. Sinon ce sera
lévolution naturelle vers la perf absolue (en
saut en hauteur le saut ventral a disparu !). Ne pas être
faux c-l ! soit les instances imposent le geste soit le fartage
de retenue et le geste alternatif qui est moins performant
(comme la brasse) disparaitra ! il ne sert à rien de
sen offusquer au bord des pistes alors quil suffit
dimposer un geste (tous les autres règlements
seront contournés !)
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Yves Grandclément
Une autre solution semble aussi être évoquée
par la FIS. Cette solution consisterait plus simplement à
supprimer au niveau du calendrier Coupe du monde, toutes les
épreuves disputées en style classique. Il n'y
aurait plus que des courses en skate. Seules les courses locales
et régionales, pour les jeunes, resteraient en classique.
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Gérard
Liveneau
Avec la poussée, on perd énormément en
esthétique... foi de photographe ! Un coup, isl sont
raides comme des piquets... un coup, on dirait qu'ils sont
assis sur un chiotte !
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Christophe
Sevessand
Je suis d'avis de purement supprimer le style classique.
Les biahtlètes l'ont bien compris et laissé
tomber depuis plus de 30 ans !
Les
athlètes concourent-ils encore tous nus tels les
Grecs antiques ?
Saute-t-on encore en hauteur en rouleau ventral ?
A-t-on encore des skis en bois fartés à la
bougie ?
...
Cela fait partie de l'évolution du sport. Il faut
savoir l'admettre et aller de l'avant !
Joyeux 1er Avril !!!
;-)
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Roger
Deschamps
Et pourquoi ne pas leur couper les bras pendant que vous y
êtes !
Je ne vois pas du tout où est le problème ?
Tous les sports doivent shabituer à lévolution
de la pratique.
Je ne vois dailleurs pas ce que reprochent les puristes
du classique à la poussée simultanée,
même si elle doit durer toute une course.
La seule évolution doit venir des farts daccroche
pour quils glissent le mieux possible ou des profils
de course.
En plus je trouve intéressant le choix à prendre
pour ski avec ou sans fart, choix qui peut savérer
hasardeux dans les deux cas.
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Daniel
Constant |
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Toujours
en pointe dans l'innovation sportive, la station de
Villard de Lans crée une fois de plus l'évènement
!
Après la marche nordique, voici le vélo
nordique qui lui aussi se pratique avec des bâtons,
et donc Villard offre une première mondiale,
avec le 1er site de VN.
L'avis des champions est toujours important, Robin Duvillard,
a trouvé ça intéressant pour sa
préparation estivale, les frères Fourcade
ont dit que ça compliquait un peu le tir,
et Marie Dorin a regretté l'absence de siège
bébé pour Adèle.
Ne vous étonnez donc pas l'été
prochain si vous croisez sur nos sentiers des pratiquants
de ce nouveau sport ! |
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Patrick
Mondon
Farté à l'huile de foie de morue !!!
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Frédéric
Lahaye Boffart
Et pour ajouter de l'eau au moulin... Avez-vous pensé
une seule seconde aux dameurs qui 1 oeil scrutant la piste
devant dans le halo de ses phares, lorgne en même temps
de son autre oeil rivé dans le rétro cette put..in
de scrogneugneu de double trace qui n'est jamais assez droite,
assez profonde, assez dure et lisse.
Les nuits entières (les jours plutôt, la nuit
ils dament les dameurs ), à se ressasser le tracé
toujours trop tortueux de cette double trace !!!
Je dis, vive le plan lisse, vive le skate... A mort les traceurs
avec le piston qui pistonne jamais assez, l' huile qui fuit
et le sabot qui sabote ce magnifique plan lisse si bien fraisé
et régulier.
Terminé le classique, plus de problèmes... Tout
lisse, tout beau, tout propre ??
Et vive la pêche tiens !!
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Pierre
Yves Gibello
Mais le problème ici, c'est juste la compétition
!
Pensez-vous que si l'on supprime la brasse en natation, les
brasseurs disparaîtront des plages et l'homme ne pratiquera
plus que le crawl ?
Donc, première solution : la course, on s'en fout,
ils font comme ils veulent... et c'est la fin du classique
en championnat (pas en longue distance populaire, où
il a de beaux jours devant lui, du moins au-delà du
top 20 : essayez de pousser pendant 3 heures à 20km/h,
et vous verrez que l'amateur, même d'excellent niveau,
n'est pas près de faire çà.
Et deuxième solution : comme dit Alain Gaubert, on
fait comme la marche athlétique, des juges partout
et du classique ou rien. Le classique en course deviendra
une sorte de curiosité un peu surannée, quoique
assez élégante pour le spectateur !
De toutes façons, le classique en course tel qu'on
l'a connu est mort : la poussée, ça va plus
vite, et dès que les coureurs et équipementiers
se seront adaptés, ça ira plus vite sur tous
les terrains.
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