| S’il
est un homme qui a vécu un moment d’émotion
d’une folle intensité, c’est Gregor Schlierenzauer.
Le Tyrolien pensait certainement terminer au deuxième
rang lorsque Thomas Morgenstern s’est élancé
pour son deuxième saut. Mais le grand dominateur de la
saison n’a pas fait aussi bien que lors de la première
manche. Et, pour 0,3 point, c’est Schlieri qui a décroché
l’or. Devant les caméras de télévision,
des larmes plein les yeux, il n’en revenait pas, lui qui
a été blessé au début de la saison
et qui n’est revenu que début janvier. Et de dire
un peu plus tard, un sourire lumineux sur le visage: «Quelle
fierté pour moi de me retrouver à cette place,
entre deux champions du monde.»
Et
que dire du bonheur de Simon Ammann lorsqu’il est monté
sur la troisième marche du podium. Le Saint-Gallois
est revenu de nulle part – il était seulement
huitième au terme de la première manche –
pour venir décrocher la médaille de bronze.
«Il était très important pour moi de
remporter une médaille sur ce tremplin de Holmenkollen.
Elle a vraiment une signification particulière.»
Ce
n’est pas seulement pour lui que Simon Ammann tenait
tant à se parer d’une médaille. Il voulait
aussi fêter dignement le départ à la retraite
de son grand ami Andreas Küttel. «Cette journée
était particulière parce que c’était
le dernier concours d’Andreas, relève, la voix
submergée d’émotion, le quadruple champion
olympique. En l’honneur d’Andy, il me tenait à
cœur de terminer sur le podium afin de pouvoir lui dédier
ma médaille. J’étais si heureux quand j’ai
pu le prendre dans mes bras après le concours.»
Les Français ont déçu aujourd'hui réalisant
leur plus mauvais concours de la saison.
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