Ski
de Fond
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Muriel Lobier à Oslo
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mardi
15 mars 2011 |
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Muriel
Lobier nous raconte son séjour à Oslo lors des Mondiaux |
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Jeudi
3 mars, 16h30. Jarrive chargée de skis, tente, réchaud
et tout le tralala au terminus de la ligne du T-Ban (le métro
dOslo), à Frognerseteren. Linquiétude qui
avait pu métreindre à lidée daller
assister aux Championnats du Monde de Ski Nordique à Oslo en
campant au beau milieu de la forêt sest déjà
évaporée. En effet, si cette idée avait pu sembler
saugrenue depuis nos contrées, elle na ici rien doriginal
au vu du nombre de personnes semblablement équipées
dans mon wagon.
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Dès la descente du métro,
les plans indiquant les sites prévus pour le camping
sont affichés. Après quelques hésitations
et quelques précisions demandées aux bénévoles,
jarrive dans la zone du camp Steinalderakeren.
Là, à quelques mètres de la piste de
course, un vrai village de tentes « Lavvu » (le
tipi scandinave) vertes (les tentes Norvégiennes sont
toujours vertes) a été érigé.
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Lodeur
du feu de bois est partout
Elle vient non seulement des feux
allumés un peu partout au centre des banquettes circulaires
creusées dans la neige, mais aussi des cheminées de
poêle à bois pointant hors des tentes. Ma tente tunnel
bleue va faire tache
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La tente montée et la nuit tombée,
il est temps de profiter des pistes éclairées
pour faire un petit tour de ski.
Et là
surprise : lensemble des pistes
de compétition est ouvert au public. Je descends donc
les pistes jusquau tremplin dHolmenkollen où
se trouve le stade. Lui aussi est ouvert et accessible, et
un club local est en train dy mener une séance
dintervalles.
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Jen
profite pour faire tour du stade, la dernière bosse dHellner,
le plat, la petite bosse de la descente et la ligne droite darrivée.
Finalement je trouve ça plus long quà la
télé. Le tremplin est encore illuminé,
Oslo en contrebas est noyé dans la brume
ambiance
magique.
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De retour au camp, cest encore et toujours les feux de bois,
les saucisses qui grillent, mais aussi la sono et les écrans
plats qui repassent des images de ski (oui certains ont apporté
les groupes électrogènes).
Ambiance boîte de nuit en plein hiver, au beau milieu des bois.
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Vendredi est jour de relais
Seul un petit virage de la piste est accessible sans ticket.
Une piste y mène, et des centaines de spectateurs de
tous âges sy dirigent à pied et à
ski. Bien que les coureurs ne passent que 8 fois, le suivi de
la course se fait en temps réel grâce aux radios
portatives qui abondent.
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A
lannonce de la victoire de la Norvège, un cri de
joie collectif sélève et les drapeaux Norvégiens
sagitent de plus belle
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De
retour dans les camps, la vie continue. Les nouveaux campeurs
continuent daffluer, et ils afflueront sans cesse tout
au long de la nuit et de la journée suivante (plus de
10 000 personnes ont campé à Holmenkollen la nuit
du samedi 5 mars). Les tentes poussent de partout, et senfoncent
de plus en plus loin le long des pistes annexes.
Le ravitaillement du poste de vendeur de feu de bois se fait
en continu, à 100 couronnes le filet, cest une
affaire qui marche. La soirée est encore rythmée
par la musique, les chants, et le bourdonnement des nombreuses
conversations. |
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La journée du samedi sannonce
ensoleillée et les spectateurs arrivent de toutes parts
pour assister au 30 km Dames. Beaucoup viennent à ski
en famille, sac et drapeaux au dos.
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Jinsiste sur les drapeaux mais leur nombre était proprement
ahurissant. Pour avoir une place en première ligne au bord
du filet, il fallait être placé à 9h30 pour un
départ à 12h00. La foule se presse autour de la piste
et sinstalle sur les buttes, contreforts et arbres. On creuse
des sièges avec sa pelle, on installe le tapis mousse sous
les fesses ou sous les pieds, on sort la bière et les saucisses,
et on attend patiemment le passage des skieuses pour les inonder de
heia heia heia retentissants.
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Le
week-end passe comme un rêve
On est dans un autre monde
qui est tellement irréel que je nai pas de mots pour
décrire fidèlement ce que jai vécu.
Trop vite il est dimanche après-midi, la fin de journée
approche et il faut démonter la tente et redescendre vers la
civilisation. Dans le métro, on est nostalgique de lambiance,
on a peur de déjà oublier. Et là, il suffit de
regarder autour de soi les autres passagers eux aussi chargés
de sacs, pelles, skis et tente ainsi que dhumer le reste dodeur
de fumée de bois pour se replonger une dernière fois
dans cette ambiance qui restera, cest soudainement une évidence,
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inoubliable ! |
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Muriel
Lobier
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...
et le bonus : la
vidéo de Muriel |
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